En 2020 se clôturait une étude de l’ULB PoliceLab commandée par les partenaires de la Maison de l’Emploi de Bruxelles Ville et consacré à une analyse statistique de la question des personnes sans emploi sur le territoire de NOH.

Celle-ci a permis de mettre en évidence certains enjeux liés à la recherche d’emploi sur le territoire de NOH ainsi que les groupes d’individus à cibler.

Une enquête qualitative par entretiens individuels auprès de certains habitants a permis de mettre en évidence les réalités du territoire et le rapport de la population à la question de l’emploi.

Ce rapport souligne le fait que le secteur associatif est riche et concerné par la problématique de l’emploi, et que NOH enregistre un niveau d’étude sensiblement plus élevé que les communes de Bruxelles-Laeken-Haren.

On y trouve notamment une proportion plus importante des niveaux CESS et CESI (respectivement 29,4% vs 24,8% pour le diplôme CESS et 32,6% vs 31,4% pour le CESI). Or peu de chercheurs d’emploi de NOH participent aux activités et campagnes pour l’emploi, en moyenne un nombre de 31 (2017-2019) contre 454 (Bruxelles, Haren et Laeken).

On y constate également que les chercheurs d’emploi de moins de 25 ans sont majoritairement des hommes alors que la tendance s’inverse à partir de 25 ans pour rebasculer à plus de 50 ans. Les 18-25 ans ainsi que les 55 ans et plus sont donc les deux tranches d’âge les moins bien représentées parmi les habitants qui passent par la Mission Locale et parmi ceux qui participent aux activités pour l’emploi.

Un troisième public sous-représenté sont les femmes de 25 à 55 ans. En conclusion, les hommes de moins de 25 ans et de plus de 55 ans constituent des groupes cibles prioritaires. Toutefois, la plus forte participation des femmes nécessite également d’être investiguée pour mieux comprendre les logiques qui ont cours à NOH : quelles sont les raisons qui les amènent à participer et quels sont, ce faisant, leurs objectifs ?

D’après les personnes interrogées, la question de la mise à l’emploi ne peut s’appréhender de manière totalement désarticulée d’autres enjeux tels que l’information aux plus jeunes (en secondaire), la délinquance, les familles monoparentales, la question culturelle, etc…

On constate donc un tissu associatif confronté à un manque de moyens humains marqué, à des difficultés de collaboration, voire une méfiance entre certains acteurs.

Les spécificités de NOH, et ceci est confirmé par les acteurs associatifs, montrent qu’il est indispensable de passer par des « locaux » qui connaissent bien le quartier et la population, de les utiliser comme intermédiaire pour assurer le succès des activités.

Une partie de la population vit un sentiment d’abandon par les services publics notamment par leur perception d’une faible présence physique et pérenne d’institutions ou d’agences publiques. Ce sentiment d’abandon se traduit, en particulier chez les plus jeunes, par une forme de défiance à l’égard des services publics et, ce faisant, une faible adhésion à leurs propositions et actions.

C’est pour cette raison que nous avons décidé de collaborer dans cette campagne d’information.

Cette campagne va s’articuler autour de 3 sujets :

  • La communication envers le public cible
  • L’articulation entre les institutions
  • Le développement d’actions concrètes.

Pour mieux comprendre de quoi il s’agit concrètement, nous vous invitons à participer à cette rencontre du 19 octobre à la salle Agora de l’av. de Versailles 130. Nous vous y attendons nombreuses et nombreux.

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Avec la participation et la collaboration active de 1120 – NOH @LeVillage Asbl